J'aime pas...

J'aime pas la sonnerie du réveil le matin
J'aime encore moins la sonnerie du téléphone le matin très tôt
J'aime pas sortir précipitamment de mon lit en entendant ma femme pleurer au téléphone
J'aime pas voir ma femme s'effondrer en pleurs, ce qui ne lui arrive d'ailleurs jamais
J'aime pas Alzheimer
J'aime pas la détresse respiratoire
J'aime pas voir pleurer mes enfants parce qu'on leur annonce que leur grand-père vient de mourir
J'aime pas la mort des autres, la mienne je m'en fous, mais celle des autres m'est insupportable
J'aime pas les trois heures qui viennent de s'écouler
Je sens que je ne vais pas aimer cette journée ni celles à venir

Je n'aime pas en rajouter dans ces moments là, je tenais juste à te dire que je suis, que nous sommes de tout coeur avec toi l'ami.
Olivier

Que dire en de tels moments!
Mes plus sincères condoléances, l'ami.

tout comme JM ,

j'aime pas non plus tout ce que tu dis
j'aime pas non plus me souvenir de ces terribles moments
j'aime pas imaginer ne plus voir mes proches

par contre, j'aime imaginer avoir pleins de gens qui partagent ma peine et savoir que je ne suis pas seul dans ces moments là !!!
j'aime savoir que ceux qui partent, restent à jamais graver dans notre mémoire, c'est pas toujours le cas avec ceux qui restent !!

Condoléances sincères à ta femme, Toi et tes enfants Stéph !!! :oops: :oops:
bon courage dans cette épreuve

prends soin de toi aussi , tes enfants n'aimeraient pas écrire les mêmes mots que toi !!! et nous non plus d'ailleurs !!!

Les obsèques de mon beau-père ont eu lieu hier.
Son décès est survenu brutalement (œdème pulmonaire), mais maigre consolation, il vaut sans doute mieux cela que de vivre (sic) une déchéance inévitable qui, de toutes façons, avait déjà largement commencé et bouffé une bonne dose du moral et de l'énergie de son entourage. Alzheimer, à l'instar de toutes les maladies dégradantes, est vraiment une belle saloperie.

En tous cas, merci à toutes et à tous pour vos messages de soutien !

J'avais complètement râté cet épisode ...
Toutes mes condoléances et de tout coeur avec la famille.

C'est vrai que ça ravive souvent de tristes souvenirs. Que la vie est cruelle.

Hier, j'ai vu un reportage sur TF1 un reportage sur Annie Girardot.
Une grande actrice qui a hélas disparu du cinéma pendant plus de 15 ans avant de revenir en grâce il y a quelques années, mais trop tard. Beaucoup trop tard.
Car hélas, Alzheimer a été le plus fort.
A la fin du reportage, on comprend qu'il ne reste plus qu'Annie.
La "Girardot" ne fait désormais plus partie de sa vie.
J'ai éprouvé une grande tristesse d'assister ainsi en direct à la mort de l'actrice.
A plusieurs moments dans le reportage, il y a de rares instants de répits.
Durant ces instants, on peut voir la détresse s'emparer d'Annie qui se rend compte de son état.
J'ai ensuite penser à Smak et à son beau-père.
Je me suis rendu compte à quel point cela est dur pour l'entourage et pour la personne concernée, qui durant ses phases de lucidité prend conscience de son état et de sa propre impuissance contre ce mal perfide et insidieux.
Triste aussi de constater que cette grande dame aurait pu durant ces quinzes années, nous gratifier de son talent, mais qui a été boudée par ses pairs.
Que de temps perdu qui ne se rattrapera plus.
Dommage qu'il ait fallu attendre si longtemps pour lui rendre un hommage bien mérité, mais dont elle ne goûtera pas le plaisir...
Au revoir Annie.
Salut l'artiste...

Effectivement une grande dame !!! je partage ton émotion Marco !!!
et une fois de plus, la justesse de tes mots !!

Respect Mme Annie !!

J'ai également regardé ce reportage. Inutile d'en rajouter, on comprend (si tant qu'il faille encore le démontrer) que nous sommes peu de chose face à la maladie quelle qu'elle soit.
C'est tout de même une belle sal que cet Alzheimer, comme son pote le cancer du reste, et la souffrance des malades est difficile, tant pour eux que pour leur entourage, bien démunis face à une telle situation. Les mots, la présence sont bien peu face à cette m !!
En tous cas, pour en revenir à Madame Annie, dans ce joli milieu du show biz, et je ne pense pas que ceux que l'on a vu étaient là pour se faire mousser, après avoir été porté aux nues, dans la souffrance et la solitude, il ne reste plus grand monde autour d'elle ... C'est triste et çà fait ch !
Bravo toutefois pour ce reportage extrêmement touchant et vrai. Lorsque l'on voit la quantité de daubes qui jalonnent notre quotidien télévisuel, il est bon (je ne pense pas que le terme soit bien choisi, mais je n'en trouve pas d'autre) de pouvoir regarder ce genre de truc.
@+

Nous avons également regardé ce reportage avec ma femme.
Les points communs dans la déchéance sont hélas le cas de tous les malades atteints.
C'est déchirant de voir pleurer un homme qui, dans ses moments de lucidité, a conscience de son état.
C'est tout aussi déchirant de le voir dans les minutes qui suivent avoir le regard qui s'éteint et regarder sa propre fille ou ses petits-enfants comme des étrangers qui perturbent les quelques repères du quotidien auxquels il s'accroche comme une bouée.
Dans le cas de mon beau-père, des ennuis de santé ont précipité les événements, et vu sa faiblesse générale, la mort l'a fauché comme un fétu de paille.
Concernant Annie Girardot, les mois ou les années qui lui restent vont malheureusement être un véritable enfer pour son entourage.
Tout comme j'ai encouragé mes enfants à garder une belle image de leur grand-père, comme ce dimanche de juillet dernier où exceptionnellement en relative bonne forme il les a gratifiés d'un grand sourire lumineux, je garderai de la Girardot cette incroyable énergie qu'elle mettait au service de son art.
Salut l'artiste !